Blason
de la
Ville : Les trois lys d'or,
les Armes de Navarre et les Armes de
la famille Budé (chevron séparant des grappes de
raisin).
Connaître sa
ville c'est aussi
connaître son histoire. Peu de Yerrois sont d'anciens
Yerrois; on
s'implante souvent à Yerres par hasard. Paysage verdoyant, air
pur, les bois,
les parcs, les équipements sportifs, culturels et sociaux,
proximité de Paris attirent les uns et les autres.
Pendant
plusieurs siècles, Yerres
n'est qu'un village de paysans et d'artisans : zones labourables sur le
plateau, prairies marécageuses et vignoble étendu.
Souvenir de Yerres
Un bonjour de ce charmant pays.
On
peut situer l'origine du village de Yerres aux environs de l'an 650,
mais ce n'est que vers 1130 - lorsque des Religieuses de l'Ordre de
Saint-Benoît fondent l'Abbaye
de
Yerres (1132-1792) - que le
village est réellement
créé.
Deux
noyaux d'habitat se sont constitués : d'abord autour de
l'Eglise
et du Château, puis le hameau dit de Normandie sur la Route
de La
Grange.
La ferme de Concy,
l'Abbaye et l'ermitage des Camaldules restent à
l'écart
de la vie du village.
Des
moines Bénédictins relevant d'une
congrégation
établie au XIème siècle par
Saint-Romuald à
Camaldoli en Toscane construisent leur monastère sur un
terrain
concédé par le Duc d'Angoulême
d'où le nom
de Camaldules.
Chassés
par la Révolution de 1789, les moines se
dispersèrent et
leurs biens furent vendus.
Le
Château
de La
Grange est
un superbe château de La Renaissance habité
successivement
par Henri 1er, la Duchesse de Guise, Louis XIII et le
Maréchal
de Saxe qui l'agrandit.
L'Eglise
paroissiale
Saint-Honest
daterait du XIIIème siècle : la chaire et le
rétable sont classés. Saint-Honest était un prêtre espagnol, natif de Pampelune.
Le Vieux
Château
présente l'architecture des anciens châteaux
seigneuriaux.
L' helléniste Guillaume Budé (°1467 Paris - + 1540 Paris) , ami du Roi
François
1er, était le petit-fils de Dreux Budé qui y vécut vers 1450-1460.
Dreux Budé était Seigneur de Yerres, Montgeron et Bagneux ainsi que du Petit-Drancy.
La Fontaine Budé
: difficilement visible sous les mauvaises herbes derrière le
Marché Municipal.
Monsieur Borrel : Une partie du village était la propriété de
Monsieur Borrel, à qui on doit la construction de la glacière du parc Caillebotte vers 1830.
Il résidait au centre du village avec vue sur le Château
Budé comme l'indique cette lithographie
couleurs de 1839.
Communications : En
1846, le versant sud de la commune est entaillé par la
construction de la
voie
ferrée, ce qui va ouvrir la vie des Yerrois au monde
extérieur.
Il faudra attendre 1975 pour que soit
créée une véritable gare moderne.
Une
halte rudimentaire doit
rester dans le souvenir de
certains anciens Yerrois.
Il ne fallait surtout pas manquer un spectacle aussi rare que la
cérémonie d'inauguration de la halte-gare, un
dimanche de printemps de 1951.
La
France bourgeoise de la fin du XIXème siècle
vient se
reposer et se distraire à Yerres.
On pratique le canotage,
la
pêche et
même
le
tennis.
On construit des
maisons de villégiature
bien
exposées au bord de la rivière.
Yerres (avec ses environs) reste cependant un village à vocation
agricole.
Yerres
a été témoin d'opérations militaires et de
batailles pendant la
guerre franco-allemande de 1870.
Après
la
première guerre mondiale, après 1918, le
lotissement de quartier par
division des grandes
propriétés s'organise autour de la voie
ferrée.
A
la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il y avait environ 6.000
habitants
à Yerres, chiffre qui a peu progressé jusqu'aux
années 60 où on estime la population à
10.000
habitants.
L'étape suivante sera l'urbanisation
par la
construction des
grands ensembles de la vallée qui donnent
à la ville son aspect aujourd'hui.
On ne peut pas mentionner l'histoire de Yerres sans évoquer la calamité du programme aquatique pharaonesque du "Triton" qui a endetté la ville pendant 20 ans.
Recensement
: en 1836 : 967 habitants, en 1886 : 1.490 h, 1921 : 2.201 h, 1954 :
6.905 h,
1969 : 19.020 h, 1975 : 23.448 h, 1990 : 27.268
h, 1999 : 27.744 h. 2005 : 28.126 h. 2018 : 29.338h.